RENCONTRE DU 6 JANVIER 2005
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Invité : Jean
Marie JOYEUX :
Directeur du Travail |
Jean Marie JOYEUX, est Directeur du Travail à la Direction Départementale du Travail et de l'Emploi et de la Formation Professionnelle des Hauts de Seine, en charge du Pôle Emploi/Insertion Professionnelle. Il est issu du corps des Inspecteurs du Travail. |
INTERVENTION
DE JEAN MARIE JOYEUX
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LA DDTEFP ET LA LOI DE COHESION SOCIALE Mon parcours et mon rôle au sein de la DDTEFP : Au sein de la DDTEFP, le déroulement de carrière n'est pas systématique. On peut rester inspecteur du travail toute sa vie. Les promotions se font en fonction des Directeurs départementaux ou régionaux mais aussi d'une commission administrative paritaire... J'ai commencé Inspecteur du travail il y a une
trentaine d'années en Limousin alors que je faisais encore mes
études, donc environ 18h par jour. En août 80, j'ai été
nommé comme inspecteur du travail dans les Hauts de Seine sur
Colombes-La Garenne Colombes et Bois-Colombes. C'était l'époque
des restructurations des entreprises et j'ai dû m'occuper de celles
de THOMSON, de KLEBER COLOMBES, de CITROEN à Nanterre
. ORGANISATION DE LA DDTEFP : La DDTEFP (Direction Départementale du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle) est une instance administrative sous l'autorité du Ministre du Travail. Elle est chargée de tous les problèmes Travail, Emploi et Formation Professionnelle.
Le Pôle Travail Sous la direction de M Lapersonne, qui coordonne l'action
des Inspections du Travail (22 sections sur les Hauts de Seine, soit
22 inspecteurs du travail, assistés chacun de 2 contrôleurs
du travail et de 2 assistants de direction). Leur charge de travail
est actuellement énorme, du fait notamment du nombre d'infractions
commises. Leur rôle est ingrat et difficile, Le pôle Emploi et Insertion Professionnelle C'est celui que je coordonne. LES MAISONS DE L'EMPLOI : Ces structures vont être initiées par les
élus locaux. LA REFORME DES CONTRATS AIDES : Avec le temps, d'innombrables contrats aidés avaient
vu le jour. Contrat
d'insertion revenu minimum d'activité : Activités
adultes relais : Contrat
initiative emploi : Contrat
emploi solidarité : Contrat
emploi consolidé : Contrat
d'accès à l'emploi : Contrat
de professionnalisation : Pour
plus de détails se reporter à la page WEB :
Les contrats à destination des RMIstes n'avaient pas beaucoup de succès, du fait à la fois des intéressés et des entreprises. Avec la nouvelle loi, on attend un peu plus de succès, car ils rentrent dans le droit commun. Seule crainte, que les employeurs hésitent à prendre pour des CDD de 2 ans des publics en très grandes difficulté. Un CDD plus court renouvelable aurait peut être été plus adéquat. Tous ces contrats seront gérés à
partir des maisons de l'emploi. Le plan de Cohésion Sociale qui va être mis en uvre engendrera probablement une profonde transformation des Directions Départementales. |
QUESTIONS DES PARTICIPANTS Q : Les
OPCA n'ont aucune possibilité de contrôle sur les formations
qu'ils financent. Ils peuvent seulement vérifier si les dossiers
sont correctement remplis. Il est impossible de mettre en évidence
compte tenu des règles en place et des moyens de mettre en évidence
les utilisations détournées de ces financements. On peut
tout juste détecter d'importantes anomalies à posteriori
en examinant les détails des comptes, par exemple dans l'utilisation
en 2004 des CTF, manifestement utilisés pour pallier à des
périodes de sous activité. Q : Dans
le cas des FSE, on se heurte en permanence à des exigences à
la fois exorbitantes et changeantes des administrations régionales
en charge des dossiers, ce qui entraîne une complexité anormale
et une faible utilisation de ces fonds. On peut citer par exemple l'exigence
de l'administration que les OPCA exercent des contrôles sur l'utilisation
des fonds, ce dont ils n'ont aucune possibilité ni matérielle
ni légale. Beaucoup de ces fonds destinés à la France
retournent à Bruxelles. Q : Des
mesures pour favoriser l'embauche sont mises en place, mais elles sont
complexes, et si les DRH des grandes entreprises peuvent s'y retrouver,
c'est difficilement le cas pour les PME et les TPE. Q : Pour
le " jour de Solidarité ", quelle est la période
de référence ? Le projet de circulaire que j'ai pu voir
n'est pas clair à ce sujet. Q : Comment
voyez vous l'application des accords sur la formation professionnelle,
le national interprofessionnel et les divers accords de branche ? Q : Comment
les élus locaux seront-ils impliqués dans les maisons de
l'emploi et dans quelles conditions (région, département,
commune) ? Q : Est-ce
que ce sera aux élus de se manifester ? Q : En
tant que Conseiller du Salarié, je rencontre de nombreux cas scandaleux
de non respect des conditions de contrats d'apprentissage. Les victimes
ne reçoivent pas toujours les bon renseignements qu'ils espèrerait
recevoir dans les services de l'inspection du travail. Q : Quel
sera votre rôle dans la création des observatoires de l'emploi
par branche, et sur les certifications professionnelles et l'inscription
au répertoire et la mise en place de la VAE - (Validation des Acquis
par l'Expérience) ? Q : En
quoi pouvons-nous aider en tant que CGC les Cadres au chômage sur
la Défense ? Quel contact existe-t-il entre vos équipes
et les syndicats et en particulier le nôtre ? Q : Des
bruits courent comme quoi des Inspecteurs du Travail seraient " partis
" suite à l'intervention d'un président de société.
Est ce possible ? Q : En
France, les métiers manuels sont plutôt méprisés
et considérés comme de bas de gamme. Un ingénieur
qui accepterait un job " manuel " à l'occasion d'une
période de chômage aurait toute les chances d'être
dévalorisé aux yeux d'un futur employeur, contrairement
par exemple aux USA, où ce serait considéré comme
un signe de dynamisme. Q : Les
maisons pour l'emploi sont d'obédience locale. Quid des grandes
entreprises dont le centre de décision est centralisé ? HB |