RENCONTRE DU 6 JANVIER 2005
Invité : Jean Marie JOYEUX :
Directeur du Travail

Jean Marie JOYEUX, est Directeur du Travail à la Direction Départementale du Travail et de l'Emploi et de la Formation Professionnelle des Hauts de Seine, en charge du Pôle Emploi/Insertion Professionnelle. Il est issu du corps des Inspecteurs du Travail.

INTERVENTION DE JEAN MARIE JOYEUX

LA DDTEFP ET LA LOI DE COHESION SOCIALE

Mon parcours et mon rôle au sein de la DDTEFP :

Au sein de la DDTEFP, le déroulement de carrière n'est pas systématique. On peut rester inspecteur du travail toute sa vie. Les promotions se font en fonction des Directeurs départementaux ou régionaux mais aussi d'une commission administrative paritaire...

J'ai commencé Inspecteur du travail il y a une trentaine d'années en Limousin alors que je faisais encore mes études, donc environ 18h par jour. En août 80, j'ai été nommé comme inspecteur du travail dans les Hauts de Seine sur Colombes-La Garenne Colombes et Bois-Colombes. C'était l'époque des restructurations des entreprises et j'ai dû m'occuper de celles de THOMSON, de KLEBER COLOMBES, de CITROEN à Nanterre….
Période très difficile, surtout pour les salariés, car la loi de 75 n'était pas très constructive pour eux. Il nous appartenait de vérifier la réalité du motif économique, notion qui ne veut rien dire. Il est toujours réel mais le bien fondé c'est autre chose.
J'ai été ensuite promu comme Directeur Adjoint, à la demande de l'Inspecteur Général, Monsieur Lavergne conseiller auprès du Pt Mitterrand. J'ai été chargé à Nanterre de l'emploi et notamment des plans de restructuration à l'échelle du Département et des recours hiérarchiques pour les salariés protégés, et chargé d'animer les autres services emplois.
En 94 j'ai quitté la Direction du Travail pour la Délégation Interministérielle Insertion des Jeunes, où j'étais le correspondant emploi de l'ensemble des cabinets des ministres. J'ai entre autres été chargé de la mise en place de la Journée d'Appel à la Préparation Défense (JAPD).
Après divers postes et fonctions au ministère, où j'ai eu à m'occuper de l'aménagement du réseau des missions locales, j'ai été affecté le 01/09/04 comme Directeur du Travail à Nanterre chargé du Pôle Emploi et Insertion Professionnelle. Je suis également le réseau des Missions locales et des PLIE (Plans Locaux Pluriannuels pour l'Insertion et l'Emploi)

ORGANISATION DE LA DDTEFP :

La DDTEFP (Direction Départementale du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle) est une instance administrative sous l'autorité du Ministre du Travail. Elle est chargée de tous les problèmes Travail, Emploi et Formation Professionnelle.


Elle comporte deux pôles (exemple des Hauts de Seine):

Le Pôle Travail

Sous la direction de M Lapersonne, qui coordonne l'action des Inspections du Travail (22 sections sur les Hauts de Seine, soit 22 inspecteurs du travail, assistés chacun de 2 contrôleurs du travail et de 2 assistants de direction). Leur charge de travail est actuellement énorme, du fait notamment du nombre d'infractions commises. Leur rôle est ingrat et difficile,
Sont rattachés à ce pôle les services de la main d'œuvre étrangère, la lutte contre le travail clandestin, et la coordination des conseillers du salarié.
Les inspecteurs du travail pour des raisons d'indépendance ne dépendent dans leurs décisions ni du Directeur ni du Préfet, mais directement du Ministre du Travail. Leur pouvoir est supérieur à celui d'un magistrat, ce qui amène parfois des gènes dans leur relations avec la justice, et parfois la conséquence de voir classer sans suite quelques affaires. C'est pour ça qu'en cas de procédure d'entrave, il est important de se porter partie civile, ce qui rend impossible le classement sans suite par le parquet. .

Le pôle Emploi et Insertion Professionnelle

C'est celui que je coordonne.
Ce pôle est chargé de la COTOREP, du Service de Contrôle de Recherche d'Emploi , du Contrôle de la Licéïté des Contrats en Alternance et désormais des Contrats de Professionnalisation (en collaboration avec les OPCA).
Il est aussi en charge de l'apprentissage, qui aurait dû être décentralisé, mais que la loi de Cohésion Sociale a remis dans nos attributions. Il y a aussi le suivi de la pléthore de tous les " contrats aidés ", des montages des dossiers FSE et de diverses conventions pour l'emploi.
J'assure personnellement la coordination, sous l'autorité du Préfet, de la commission mixte ( avec les ASSEDIC, l'AFPA et l'ANPE) chargée de définir les grandes orientations en matière d'emploi et d'insertions sociale et professionnelle des jeunes et des adultes. Cette commission doit être largement remaniée par la loi de cohésion sociale.
Le deuxième dossier que je suis est la mise en œuvre du plan de cohésion sociale. qui va réformer le service public de l'emploi et crée des maisons de l'emploi.

LES MAISONS DE L'EMPLOI :

Ces structures vont être initiées par les élus locaux.
Elles devraient être intercommunales et seraient chargées de coordonner, sur un territoire donné, tout ce qui existe en matière d'insertion professionnelle des jeunes et des adultes, fédérer tout ce qui existe et mettre en œuvre d'autres dispositifs qui seraient nécessaires pour le territoire et qui n'existent pas, notamment en matière de reconversion du territoire, restructuration d' entreprises, prévision d'emplois à venir etc….
Actuellement, on s'occupe des demandeurs d'emplois et de leur formation, mais on ne fait rien pour l'anticipation, tant des fermetures que des emplois émergeants.
Beaucoup d'offres d'emploi ne sont pas satisfaites, notamment dans l'industrie hôtelière et dans le bâtiment.
Leur deuxième mission est l'accompagnement, l'orientation, l'insertion et la formation du public jeune, adulte, demandeur d'emploi ou salarié.
Elles devront prendre le relais des missions locales pour les jeunes dont le travail a largement contribué à la diminution du nombre de jeunes chômeurs passé de 600 000 à 400 000 en l'espace de 4 à 5 ans.
Mais il n'y avait rien de semblable pour les adultes. Il faut traiter ce problème dans sa globalité. Lorsqu'un chômeur ne retrouve pas d'emploi, il peut y avoir d'autres raisons au delà d'un problème de compétence, notamment liées à l'age, à la santé, au logement etc… Dans les Hauts de Seine, 30% des demandeurs d'emploi sont des cadres. Ils ne sont pas très âgés, ils sont super diplômés, parfaitement bilingues… mais aucun rapprochement entre les offres et les demandes d'emplois sur un plan local. Pourtant, il y a des embauches, mais souvent de personnes venant d'autres départements.
Ces maisons de l'emploi se verront confier la création d'activités, notamment dans le domaine des aides aux personnes, et la création de groupements d'employeurs permettant à plusieurs d'employer des salariés à temps plein, de trouver des solutions meilleures que le " portage salarial " etc..
Le préfet du 92 a réuni les élus des 36 communes le 22/10, pour présenter le plan de Cohésion Sociale. Il nous a chargé de mettre en place un groupe de travail sur les "Maisons de l'Emploi". Ce sont les prémisses d'une décentralisation en matière d'Emploi. Ce groupe de travail, piloté par la Direction Départementale est composé du premier cercle des Services publiques de l'Emploi, des représentants du Conseil Général et des représentants de l'association des Maires du 92. Celle-ci a désigné 2 élus, un des deux bords, Mme Dubois du Plessis et M Seyler de Clamart. Il sont très efficaces d'autant que c'est un département qui n'est pas facile.

LA REFORME DES CONTRATS AIDES :

Avec le temps, d'innombrables contrats aidés avaient vu le jour.
La loi de cohésion sociale simplifie l'ensemble et les rassemble sous les formes suivantes :

Contrat d'insertion revenu minimum d'activité :
Ce contrat (CI-RMA) vise à faciliter la réinsertion professionnelle des bénéficiaires du RMI. La personne embauchée bénéficie d'un contrat à durée déterminée ou d'un contrat de travail temporaire, à temps partiel (20 h minimum par semaine) d'une durée de 6 mois minimum renouvelable. L'employeur doit conclure avant l'embauche une convention avec le département et bénéficie, pour chaque contrat, d'une aide spécifique. Le bénéficiaire du CI-RMA perçoit de l'employeur, un revenu minimum d'activité. Le CI-RMA peut, au bout de 4 mois, être cumulé avec une activité professionnelle complémentaire.

Activités adultes relais :
Créés par des employeurs du secteur non lucratif, les postes d'adultes-relais sont réservés à des personnes de 30 ans ou plus sans emploi.
le bénéficiaire conclut un contrat de travail afin d'assurer des missions de médiation sociale et culturelle visant à améliorer les rapports sociaux dans les espaces publics ou collectifs de certaines zones urbaines.
la clé pour l'employeur, une aide financière de l'Etat.
La création d'un poste d'adulte-relais doit faire l'objet d'une convention préalable entre l'employeur et l'Etat.

Contrat initiative emploi :
Le contrat initiative emploi (CIE) est destiné aux personnes rencontrant des difficultés importantes d'accès à l'emploi.
La clé pour l'employeur, plusieurs avantages financiers.
Pour le bénéficiaire, un contrat de travail assorti d'une rémunération et de prestations d'aide au retour à l'emploi : formation, tutorat et accompagnement dans l'emploi.

Contrat emploi solidarité :
Le contrat emploi solidarité (CES) est destiné aux personnes rencontrant des difficultés d'accès à l'emploi
A la clé pour l'employeur, plusieurs avantages financiers, sous réserve de respecter certaines formalités, dont la signature d' une convention avec l'Etat.
Pour le bénéficiaire, un contrat de travail assorti d'une rémunération et d'une aide à l'insertion adaptée : tuteur, actions de formation et d'accompagnement vers l'emploi.
Le cumul avec une activité complémentaire est possible, mais strictement encadré.
A compter du 1er janvier 2005, le CES et le contrat emploi consolidé (CEC) devraient fusionner en un contrat unique.

Contrat emploi consolidé :
Le contrat emploi consolidé (CEC) est destiné aux personnes rencontrant des difficultés importantes d'accès à l'emploi.
la clé pour l'employeur, plusieurs avantages financiers, sous réserve de respecter certaines formalités, dont la signature d' une convention avec l'Etat.
our le bénéficiaire, un contrat de travail assorti d'une rémunération et d'actions pour faire avancer son projet professionnel.
A compter du 1er janvier 2005, le CEC et le contrat emploi solidarité devraient fusionner en un contrat unique.

Contrat d'accès à l'emploi :
Le CAE est réservé aux employeurs des départements d'Outre-mer et à la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon

Contrat de professionnalisation :
Le contrat de professionnalisation unifie le dispositif des contrats d'insertion en alternance.
Il vise à favoriser l'insertion ou la réinsertion professionnelle des jeunes de moins de 26 ans et des demandeurs d'emploi de 26 ans et plus et à leur permettre d'acquérir une qualification professionnelle.

Pour plus de détails se reporter à la page WEB :
http://www.travail.gouv.fr/infos_pratiques/infos_e.html

 

Les contrats à destination des RMIstes n'avaient pas beaucoup de succès, du fait à la fois des intéressés et des entreprises. Avec la nouvelle loi, on attend un peu plus de succès, car ils rentrent dans le droit commun. Seule crainte, que les employeurs hésitent à prendre pour des CDD de 2 ans des publics en très grandes difficulté. Un CDD plus court renouvelable aurait peut être été plus adéquat.

Tous ces contrats seront gérés à partir des maisons de l'emploi.
On va aussi essayer de relancer les entreprises d'insertion,
Ce type de structure est indispensable pour essayer de remettre dans l'emploi un public en très grande difficulté.

Le plan de Cohésion Sociale qui va être mis en œuvre engendrera probablement une profonde transformation des Directions Départementales.

 

QUESTIONS DES PARTICIPANTS

Q : Les OPCA n'ont aucune possibilité de contrôle sur les formations qu'ils financent. Ils peuvent seulement vérifier si les dossiers sont correctement remplis. Il est impossible de mettre en évidence compte tenu des règles en place et des moyens de mettre en évidence les utilisations détournées de ces financements. On peut tout juste détecter d'importantes anomalies à posteriori en examinant les détails des comptes, par exemple dans l'utilisation en 2004 des CTF, manifestement utilisés pour pallier à des périodes de sous activité.
R : Nous en sommes conscients mais c'est dû à un manque de moyens. On peut espérer que cette simplification administrative va peut-être permettre de réorganiser nos services et de nous orienter un peu plus sur les contrôles et une bonne utilisation des crédits de l'Etat.

Q : Dans le cas des FSE, on se heurte en permanence à des exigences à la fois exorbitantes et changeantes des administrations régionales en charge des dossiers, ce qui entraîne une complexité anormale et une faible utilisation de ces fonds. On peut citer par exemple l'exigence de l'administration que les OPCA exercent des contrôles sur l'utilisation des fonds, ce dont ils n'ont aucune possibilité ni matérielle ni légale. Beaucoup de ces fonds destinés à la France retournent à Bruxelles.
R : Les dossiers FSE seront désormais montés par les Directions Départementales chargées du suivi du " service fait " pour les structures. La mission locale de Valenciennes a fait l'objet d'un contrôle par la Commission Européenne et a eu un redressement énorme. M Borloo nous avait demandé d'aménager la justification du " Service Fait " pour les structures. C'est très compliqué. Quel est l'organisme qui, si la CICC ou le GNC passe ne va pas avoir un redressement ?
Il y a 2 ans en Ile de France 14% seulement des crédits du FSE étaient consommés. Le montage des dossiers est très compliqué, et matériellement impossible pour des PME.

Q : Des mesures pour favoriser l'embauche sont mises en place, mais elles sont complexes, et si les DRH des grandes entreprises peuvent s'y retrouver, c'est difficilement le cas pour les PME et les TPE.
R : C'est l'objet de la simplification administrative apportée par la Loi de Cohésion Sociale. il y avait un grand nombre de contrats aidés. Nous-mêmes avons parfois des difficultés. Alors imaginez le DRH qui n'a pas que cela à faire. Alors avec quatre types de contrat cela devrait être plus simple. Le Préfet nous a demandé de préparer un diaporama sur les contrats du Secteur non marchand et on va présenter cela à tout le Secteur Associatif des Hts de Seine.

Q : Pour le " jour de Solidarité ", quelle est la période de référence ? Le projet de circulaire que j'ai pu voir n'est pas clair à ce sujet.
R : En général c'est l'année civile. Même si on s'arrange pour préparer un projet de circulaire clair, d'autres s'acharneront pour qu'elle ne le soit plus à l'arrivée. Au sein du Ministère du travail tout est phagocyté par la CGT ou la CFDT. J'étais considéré comme un dissident au sein de la DGFP parce que je n'avais pas la même stratégie. Parfois leur stratégie c'est qu'une loi se casse la figure et que la population soit remontée contre le gouvernement.
Certaines circulaires sont victimes de sabotage par stratégie politique.

Q : Comment voyez vous l'application des accords sur la formation professionnelle, le national interprofessionnel et les divers accords de branche ?
R : Toute la formation dépend de la région. Par contre nous attendons un peu plus d'informations sur les crédits de formation dans les entreprises.

Q : Comment les élus locaux seront-ils impliqués dans les maisons de l'emploi et dans quelles conditions (région, département, commune) ?
R : Elles sont d'initiative locale, donc il faut qu'il y ait un accord des communes ou des groupement de communes. Il y aura un conseil d'administration composé non de personnes physiques mais de personnes morales. Ce seront les communes ou le groupement de communes qui vont y adhérer. Ils désigneront qui ils voudront mais le pouvoir sera bien entre les mains des communes. Si la loi est scrupuleusement respectée, il n'y aura pas de conflit. Il est prévu des contrats d'objectifs et de moyens au niveau régional et la région sera obligée de prendre des engagements en fonction de certains publics. Ce contrat d'objectifs et de moyens sera décliné au niveau Départemental et ensuite au niveau des maisons de l'emploi. Les élus locaux pourront donc avoir un rôle essentiel à jouer en matière d'emploi.

Q : Est-ce que ce sera aux élus de se manifester ?
R : Au niveau des Hts de Seine, nous avons commencé à travailler avant la Loi et nous avons déjà vu presque tous les élus du département.

Q : En tant que Conseiller du Salarié, je rencontre de nombreux cas scandaleux de non respect des conditions de contrats d'apprentissage. Les victimes ne reçoivent pas toujours les bon renseignements qu'ils espèrerait recevoir dans les services de l'inspection du travail.
R : Ce ne sont pas les inspecteurs du travail qui envoient les salariés aux Prud'hommes, ce sont des assistants qui reçoivent le public et ensuite prennent rendez-vous soit avec le contrôleur soit avec l'inspecteur du travail qui dans bon nombre de cas les envoient aux Prud'hommes. Mais la bonne démarche pour eux serait d'aller voir d'abord les organisations syndicales, ensuite les Conseillers du Salarié et en dernier recourir aux Prud'hommes. Le plus souvent cela se règle au niveau des Unions Départementales ou des Unions Locales.

Q : Quel sera votre rôle dans la création des observatoires de l'emploi par branche, et sur les certifications professionnelles et l'inscription au répertoire et la mise en place de la VAE - (Validation des Acquis par l'Expérience) ?
R : La VAE relèvent toujours de notre compétence, pour les observatoires cela va être prévu dans les contrats d'objectifs et de moyens….

Q : En quoi pouvons-nous aider en tant que CGC les Cadres au chômage sur la Défense ? Quel contact existe-t-il entre vos équipes et les syndicats et en particulier le nôtre ?
R : En ce qui concerne le chômage, il va y avoir une information spécifique vis-à-vis du public cadre. Les organisations syndicales auront un rôle important à jouer au sein des maisons de l'emploi..

Q : Des bruits courent comme quoi des Inspecteurs du Travail seraient " partis " suite à l'intervention d'un président de société. Est ce possible ?
R : Non, un inspecteur du travail peut rester à vie sur sa section s'il le veut.

Q : En France, les métiers manuels sont plutôt méprisés et considérés comme de bas de gamme. Un ingénieur qui accepterait un job " manuel " à l'occasion d'une période de chômage aurait toute les chances d'être dévalorisé aux yeux d'un futur employeur, contrairement par exemple aux USA, où ce serait considéré comme un signe de dynamisme.
R : C'est une mentalité proprement française. Lorsque je suis sorti ingénieur de l'appareil scolaire, je suis allé voir des entreprises et ai vu qu'elles avaient peur d'avoir quelqu'un qui risque de bousculer les habitudes (automatiser les usines) et disant que cela leur coûtait moins cher d'avoir la population immigrée. Résultat, je me suis reconverti parce que je ne trouvais pas de job en France. Les ondes et les signaux en France était trop avant-gardistes. Tous mes collègues ingénieurs ont émigré aux Etats-Unis, moi j'ai refusé. J'ai entendu tout à l'heure qu'un secteur d'IBM était racheté par une entreprise chinoise. Vous verrez que les entreprises françaises vont souffrir de la concurrence chinoise si on n'y fait pas attention. Ils vont racheter les entreprises, vont faire semblant de maintenir l'activité en France pour appréhender la technique et ensuite ils transféreront le tout chez eux. Nous, Français, ne sommes pas préparés à cela.

Q : Les maisons pour l'emploi sont d'obédience locale. Quid des grandes entreprises dont le centre de décision est centralisé ?
R : Les choses évolueront, et quand un élu local va souhaiter rencontrer le PDG, il saura se déplacer.

HB