RENCONTRE DU 7 MARS 2002
Invité :M. André Santini
Maire d'Issy les Moulineaux,
Premier Vice-Président du Conseil Général des Hauts de Seine.

Maire d'Issy les Moulineaux depuis 1983, Député de 1988 à sa démission l'an dernier, Vice-Président du Conseil Général des Hauts de Seine, etc... André Santini n'est plus à présenter.

Il nous avait déjà fait l'honneur de sa participation en Janvier 1993, où il nous avait fait un brillant exposé sur l'humour en politique.

(Voir son site personnel : www.andre-santini.net )


Intervention de M. André Santini


Si vous me voyez aujourd'hui, c'est parce que mon secrétariat, s'est rappelé que j'étais venu vous voir il y a 9 ans.
Je tiens à prendre un peu de temps avec vous, car j'ai l'impression que l'on ne vous accorde pas beaucoup de considération.
Vous faites parti de ces bénévoles, qui se dévouent pour les autres, mais contrairement à ce que l'on entend dire ces derniers temps, vous n'en tirez pas beaucoup de bénéfices personnels. Vous êtes un peu proches des élus.

Bien sûr, nous sommes tous pourris.
La moitié est en prison , l'autre devrait l'être.
Mais si on n'était pas là, je me demande comment ça marcherait.
Aux USA, par exemple,: des champions de lutte se retrouvent aujourd'hui gouverneurs…

Il y a 15/20 ans, on disait avoir en France la meilleure administration du monde.
On a l'ENA.
C'est la plus grande école.
Une police qui se dém… et qui rivalise avec Scotland Yard et le FBI ;
Une armée qui a fait ses preuves;
Une classe politique des plus cultivée (la preuve, la plupart des gens qui se présentent sont sortis de l'ENA).
Il n'y a qu'un problème : c'est le privé.

La plupart des grandes entreprises françaises sont dirigées par des gens qui sortent de la fonction publique ; qui n'y connaissent rien, mais qui ont l'habitude des commandes d'Etat.

Quinze ans plus tard :

Il n'y a plus de police,
Plus d'armée,
Plus de justice.
L'ENA, tous ceux qui en sortent disent "il faut la fermer" ;
Une administration qui passe son temps à compter les 35 heures, et voit après ce qu'elle peut faire,
Une classe politique complètement discréditée.
Par contre, le privé, heureusement, ça marche.
On a des entreprises qui bougent, qui disputent des contrats à l'étranger… Bizarre, non…

Au moment des présidentielles, un vrai président devrait avoir le courage de dire : "tous nos systèmes sont essoufflés". Que ce soit la protection sociale, les retraites, la police, l'armée.
Il faut avoir le courage de dire qu'en France, si l'on ajoute policiers, CRS et gendarmes, il y a plus de policiers que dans les autres pays d'Europe. Traduction : on continue à demander des embauches.
Personne n'ose dire les vérités, mais je me suis un peu spécialisé dans la "non langue de bois".

Les media imposent leur loi.
J'ai observé que si vous ne parlez que 45 secondes, c'est trop bref. Si vous faites plus, on ne vous passe pas, ou ils coupent et passent ce qu'ils veulent. A l'Assemblée, la presse s'arrête dans la salle des 4 colonnes.
Les caméra y attendent les députés. 560 passent sans que rien ne se passe.
Mais il y a toujours 12 députés qui font les réactions, le matraquage.
Je ne suis plus député, puisque j'ai choisi la Mairie et le Conseil Général. Les journalistes me disent "vous nous manquez".
Pour passer dans les médias, il faut être capable de dire quelque chose d'intelligent, avec si possible un peu d'humour.
L'humour est devenu aujourd'hui une forme particulièrement intolérable de harcèlement, et il n'est pas bon d'en faire état.
Cet humour, formule "politiquement correcte", m'a probablement coûté quelques portefeuilles ministériels. Je devais être dans le gouvernement Jupé, mais ça ne pouvait pas aller… Nous avons la calvitie en commun. Après, je m'étais vengé quand je disais, "à force de descendre dans les sondages, il va finir par trouver du pétrole… " ou "Jupé voulait un gouvernement ramassé, ça va pas tarder…".

En politique, l'humour devient une denrée rare.
La formation de l'ENA semble s'avérer moins efficace à cet égard que le prétoire, grand pourvoyeur de ministres sous la 3ème et la 4ème.
Aujourd'hui, ils sont tous semblables. On voudrait interdire le clonage humain! Mais c'est déjà trop tard. Tous ceux qui entrent et qui sortent de l'ENA sont identiques : surtout on ne ris pas, on n'est pas original, la carrière en dépend.
Il reste bien quelques technocrates pour nous faire rire, mais c'est souvent à leur dépens.

L'humour est un art difficile.
Il peut être aussi un moyen de résistance à l'oppression. Les polonais en ont largement usé durant l'occupation soviétique : Un exemple : " A quoi reconnaît on le jeune marié dans une noce : c'est le seul qui ait des basquets neuves…"
C'est l'humour qui a permis à ces gens de traverser les crises, et on peut leur rendre hommage.
L'humour peut être une forme de révolte, il peut être porteur d'idées.
C'est aussi un remède à la colère, à l'emportement, à la déprime. Il facilite les rapports. Il réconcilie l'homme de la rue avec le politicien.
Il peut être multiforme. Les calembours (plus très en vue), l'ironie, la dérision (en vogue aujourd'hui); l'humour noir des temps de crises :
Clemenceau parlant de la mort de Félix Faure disait, "en entrant dans le néant, il a rejoint son élément". Déjà la mort de Louis XV avait été l'occasion pour des épigraphe de rappeler ses prétendues spéculations sur le blé qui devaient lui valoir l'enfer :
"Ci-gît le bien aimé Bourbon,
Monarque d'assez bonne mine,
et qui paie sur le charbon,
ce qu'il gagnait sur la farine"
Dans l'arène politique l'humour est parfois distillé involontairement . Un sénateur maire déclarant lors d'un banquet de la protection civile "sans épouses consentantes, il n'y aurait pas de pompiers", ou Jack Lang en 86 affirmant que "la montée du chômage démontrait la santé de notre démographie".
Au moment de l'éclipse en 99, Libé m'a appelé en me demandant si l'éclipse était de droite ou de gauche. Je leur ai répondu : "si l'éclipse était de gauche, Jack Lang l'aurait organisée".
Raymond Barre a poussé loin le second degré, en affirmant que "le meilleur moyen de résorber le chômage, c'est encore de travailler".
Les médias peuvent aussi aider à rendre le personnage drôle et sympathique. (voir les guignols)

Les vacheries entre collègues sont un peu moins tendres.
On m'a prêté aussi beaucoup de mots que je dément formellement avoir dits tel que :
- Au sujet du secrétaire général de l'Elysée après la dissolution "le problème de Villepin, c'est qu'il est mal entouré".
- Ou encore "Quand il sera élu Président de la République, la première décision de Chevènement sera de démissionner".
- Ni que "Cohn Bendit est vraiment un Allemand, la preuve, tous les 30 ans, il revient en France".
Mitterrand lui même, lorsqu'il voulait dire un vacherie disait : "vous connaissez la dernière de Santini…"

L'humour est de bonne guerre.
Il a le mérite de contraindre à plus de retenue, et d'humilité les éléphants de la politique.
C'est aussi la preuve de la plus grande maturité des citoyens spectateurs, qui n'acceptent plus les grandes promesses idéologisées.
Ils sont revenus du grand soir et ont pu souvent vérifier la vacuité des charismatiques.

Le spectacle de la droite fait actuellement penser à un combat de géants à l'ombre d'un trèfle.
Mais notre premier ministre (Jospin) n'est pas avare de dérapages non plus. Lorsqu'il est venu dire à l'assemblée que toute la droite était esclavagiste, et anti-dreyfusarde, (ce dont il s'est excusé par la suite), j'ai eu ce mot que la presse a rapporté: "à mon avis il lui manque une case, c'est celle de l'oncle Tom".
Juppé avait l'art "d'enfumer" les dernières niches d'électeurs de droite qui nous restaient : médecins, possesseurs de livrets de caisse d'épargne…
Parmi les mots authentiques que j'ai pu noter, de Juppé : "Je suis capable du meilleur comme du pire, mais dans le pire je suis le meilleur".
L'humour désacralise , il permet de parler vrai. Il rend au débat politique une pertinence qu'il a parfois tendance à perdre. C'est à la fois un art et une arme, dans la mesure ou il ne fonctionne que sur du vrai.
J'ai obtenu trois fois le prix de l'humour politique.
Mais depuis 97, quand Chirac a dit "Mes chers compatriotes, j'ai décidé de dissoudre l'Assemblée Nationale", ce prix n'a plus été attribué.
L'humour en politique est donc un des derniers remparts contre l'endoctrinement et le politiquement correct.
La mort de Coluche nous a privé d'un orfèvre.

QUESTIONS DES PARTICIPANTS :

Q : Pensez vous que l'on puisse faire des réformes en France ?
R : On pourrait s'arrêter là : Je répond non et je m'en vais.
J'ai été élu la première fois en 71, comme maire adjoint à Courbevoie, avant d'aller à Issy les Mx. Même dans ma mairie, et tous mes arguments et mes efforts, je n'arrive pas à modifier tout ce que je veux. Avec les syndicats, qui sont organisés et acceptent le dialogue, c'est le plus facile. Je reçois les syndicats dès qu'ils le demandent, ce qui facilite le dialogue.
Pour vous aussi, il faut distinguer les entreprises ou le PDG lui même reçoit ses syndicats et celles ou il délègue la tâche à son DRH.
Que le maire n'hésite pas à serrer la main le matin au balayeur, à vouvoyer ses subordonnés, est reçu comme des signes de reconnaissance.
C'est un facteur de motivation et de meilleure ambiance sociale.
Malgré tout, on ne peut pas réformer autant qu'on le voudrait, et encore plus au niveau de l'Etat. Voyez l'exemple de Bercy, dès qu'ils ont eu vent du projet de fusion des recettes -perceptions et des finances, ils ont eu la peau du ministre. On a commencé de reparler de la retenue à la source, pratiquée par tous les pays. En France, ça ne se fera pas parce que 3400 fonctionnaires se demandent quelles conséquences ça aura pour leur emploi. ¼ des informaticiens de la fonction publique sévissent à Bercy.
On a vu le désordre de ce début d'année : erreurs de destinataires, envoi de tiers provisionnels à des contribuables mensualisés etc. Le système a montré qu'il ne marchait pas, mais aussi que toute remise en cause était strictement impossible.
Je ne suis pas très optimiste pour la réforme de l'Etat. En fait je ne sais pas comment ça va se passer.
J'en ai parlé avec mes copains et copines astrologues… Finalement, c'est pas plus bête! Regardez Mitterrand. Il a d'abord écouté Attali. puis Elisabeth Tessier pour terminer par le téléphone… Il a fait le tour des méthodes d'investigations. Meredith Duquesne, qui veut venir s'installer à Issy les Mx., m'a dit il y a un mois que ce serait plutôt Chirac; mais il y aura des graves problèmes sociaux dans le mois qui suit… Et je crains que ce ne soit vrai…
Souvenez vous le discours de Chirac sur la fracture sociale. Après, avec tous ceux qui descendaient dans la rue, aucune des réformes n'a pu se faire. Quel que soit le prochain président, et les programmes qu'ils affichent, on va avoir tout le monde dans la rue. On est dans une situation de blocage absolu.
Mais réformer demande du temps, de la communication, des relations avec les hommes.

Q : Pourriez vous nous parler de votre action concernant les nouvelles technologies et l'utilisation des fonds européens les concernant ?
R : Ce sont les élus qui vont apprivoiser les nouvelles technologies pour les gens. J'ai reçu lundi dernier Dick Morris, le conseiller en communication de Bill Clinton, qui milite pour l'utilisation du vote électronique (la Suisse s'y met et en 2003 l'Allemagne). La ville d'Issy est maintenant sur Internet, avec un équipement de 1000 machines, 500 pour l'administration municipale, et 500 pour les gosses. Y compris les crèches équipées de web-cam, qui permettent aux mères de voir leur progéniture jouer. (57 % des entreprises de la ville sont dans les hautes technologies) et aux enfants d'apprivoiser le "mulot". Les gosses sont en train de prendre le pouvoir. J'ai reçu récemment deux e-mails d'enfants, dont l'un de 9 ans, qui me demandaient de marier leurs parents. Résultat, deux mariages au mois de septembre. L'univers des jeunes n'est plus le foot: ce sont les nouvelles technologies, les jeux vidéo, Internet…

Q : Avez vous pensé de postuler un jour à la présidence de la république ?
R : C'est compliqué, et c'est mesquin. Par exemple, j'aime bien Bayrou. (Je soutiens toujours le perdant : J'ai commencé avec Chaban, j'ai soutenu Giscard, puis Barre, puis Balladur). Tous ceux qui ont poussé Bayrou se sont défilés ; il se retrouve seul… On ne pèse plus rien si on quitte le bateau en route.

Q : Vous avez, cas rarissime, abandonné l'assemblée pour le conseil général. Quel a été votre motivation ?
R : Le conseil général 92, c'est 8 milliards de F de budget ; le Syndicat des Eaux de l'Ile de France 3 milliards, et je suis vice président de l'agence de l'eau, 8 à 9 milliards de budget. Il y a des tas d'organismes qui sont gérés par des clandestins élus au 2° ou au 3° degré et de compétence souvent discutable. J'ai souvent travaillé dans des organismes techniques, et j'ai quelques qualités de gestions (sauf peut être pour mes affaires personnelles, si l'on en juge par la maison de campagne que j'ai acheté en viager et dont le notaire m'a affirmé "grâce à vous, la propriétaire vit bien, et elle va vivre longtemps…). Mais mon choix a été surtout dicté par la demande des électeurs d'Issy. En plus il y a beaucoup de choses à faire et à développer au conseil général.

Q : Que pensez vous de la pléthore de textes réglementaires en France ?
R : Aux USA, il y a un système très simple : le "sunset law". Lorsqu'une loi reste inappliquée pendant trois ans, elle tombe d'elle même. Ici, on a plutôt tendance à en rajouter deux autres.
On a le code Napoléon (1804) et on a depuis ajouté en permanence des textes, certains faisant doublons, d'autres qui se contredisent. On n'est pas obligé de faire des lois en permanence. Un simple décret ne suffirait il pas ? Mais les décrets ne paraissent pas très vite, surtout dans les cas où l'administration s'est fait "violer" par l'assemblée.
Même au petit niveau du conseil général; l'unité de compte c'est un mois. Et encore pour un sujet simple et oral. Pour une lettre, c'est trois mois.
Chez vous, dans vos entreprises, c'est plutôt pour hier. J'ai créé un centre d'appel qui traite 90% des appels tout de suite.
Et puis chaque ministre veut aussi laisser ses traces en créant une loi qui porte son nom…

Q : Les retraites par répartitions sont assises sur la masse salariale. Depuis des années, la part de la masse salariale dans les chiffres d'affaires (en particulier dans la construction automobile) est en forte diminution. Ne peut on pas asseoir le financement des retraites par répartition sur d'autres éléments, tels que la valeur ajoutée ou le chiffre d'affaire? Ces problèmes sont-ils abordés dans le monde politique?
R : Lorsqu'on nous parle de la retraite par répartition, on ne nous parle jamais de pouvoir la re-étalonner par rapport à d'autres éléments qu'actuellement on entend affirmer que l'on ne peut pas y toucher. On entend parler de la gestion des futurs fonds d'épargne par capitalisation et de leur futur gestion, mais jamais du problème tel que vous le posez. La baisse de la bourse de l'an dernier a quelque peu ralenti l'ardeur des défenseurs des fonds de pension. Mais on ne fait rien, sinon des rapports: rapport Charpin, puis rapport Teulade (maintenant brillant retraité)…

Q : Pensez vous que la taille de la circonscription départementale convient encore aujourd'hui en comparaison de ce qui se fait dans les autres pays européens ? Ce conservatisme n'est il pas lié aux personnes qui occupent des places ?
R : La région serait plus pertinente, mais son budget est ridiculement limité. A mon avis, on devrait aller vers la région par une fédération des conseils généraux. Mais on ne peut pas supprimer une instance du jour au lendemain.
Pour les communes, la loi Chevènement sur l'intercommunalité a été plutôt été prévue pour la province. Issy est un morceau de la banlieue de Paris, qui résulte de découpages très anciens. Beaucoup de "villes" n'ont pas de centre. Pourtant, il est très difficile d'amener des communes pauvres adjacentes à Issy à travailler avec nous. Issy est une ville riche qui a réussi sa reconversion. Ces autres villes ne l'ont pas réussi, qui ont encore plein de friches, construisent du logement "social" à tire larigot, à coté d'autres logements "sociaux". - la loi demande 20%, certaines communes dépassent 40% - Le vrai logement social est dans la mixité. Ils croyaient faire une opération électorale, ils ont ramassé la délinquance. La semaine dernière, j'ai fait évacuer un squat occupé depuis 5 ans. J'ai passé mon temps à communiquer ; ils ont tous été relogés. Au début, il y avait 48 gosses ; il y en avait 120 au bout de 5 ans. On avait tout de suite scolarisé les enfants, malgré la réticence des enseignants. Les gosses n'ont pas à subir la conséquence des inepties des "faux accueil", des "sans papiers".
C'est le nouveau métier des maires : une obligation de résultat. A chaque problème, il faut trouver une solution adaptée et intelligente.

Q : Les lois françaises ne sont elles pas les plus "dictatoriales" au monde ? Qui ne se souvient de l'exemple des douaniers qui bloquaient tout passage au frontières avec la grève du zèle. Cet exemple montre clairement que si on les appliquait vraiment, la vie deviendrait impossible.
R : Bien sûr. Le code de l'urbanisme est pareil : article 1 il est interdit de construire, les autres articles ne sont simplement que des dérogations. Ca prouve qu'on est aussi un vieux pays.

Q : Coté sécurité : des "roms" ont pillé les horodateurs d'une ville de banlieue, à l'aide de clefs dupliquées. Le maire a demandé au juge quoi faire puisqu'ils allaient être relâchés presque aussitôt ?
R : Il y a eu le même problème à Boulogne. C'est une délinquance qui devient habituelle.
A Meudon, depuis janvier, il y a eu 18 voitures incendiées et 5 écoles piratées.
Actuellement, la seule chose à faire est de ne rien dire, car, la publicité qui serait faite autour ne ferait qu'en attirer d'autres .
Ceux qui font ces délits ne sont pas des Al Capone, mais des semi-débiles. Ce sont souvent des semi-débiles, des "sauvageons" de 13/14 ans, qui sont souvent des anciens de l'école.
Je croyais qu'ils revenaient sur les lieux où ils ont été humilié, et défèquent au milieu de leur ancienne classe par défi. Des psychiatre m'ont expliqué qu'au contraire c'est parce qu'ils ont peur. A Issy, on ne les voit pas beaucoup, car toutes les écoles ont été refaites à neuf et ils ne retrouvent plus leurs traces.

A Issy, nous avons instauré un "panel citoyen", qui comprend plus de 400 internautes qui ont accepté de répondre en temps réel à des questions que nous leur posons sur différents problèmes. Par exemple, êtes vous pour la réintroduction du bœuf dans les cantines suivant certaines conditions, mais aussi êtes vous prêts à payer plus cher et combien.
Nous avons aussi posé la question : "quel est votre principal soucis ? " On attendait la sécurité, mais ce fut la circulation et le stationnement. 83% se sentent en sécurité, ce qui peut paraître paradoxale alors que les statistiques parlent d'une augmentation de la délinquance de 5% par an.

HB