RENCONTRE DU 3 SEPTEMBRE 1998
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Invité : M.
M PUECHAL .
Président Directeur Général d'Elf-ATOCHEM. |
Après un début
de carrière dans le corps des mines, M Jacques PUECHAL a intégré
ce qui allait devenir le groupe ELF, dans lequel il poursuit sa brillante
carrière jusque dans son poste actuel de Président Directeur
Général d'Elf-ATOCHEM. |
Intervention de M. PUECHAL
Il y a en premier lieu la réaction
de domination américaine et son théorème
de base : " démocratie + capitalisme
= succès" dicté comme loi universelle.
Après la chute du rouble, les médias et
les commentateurs nous annoncent la crise mondiale et discutent de son
ampleur future ... Comment les entreprises et les états peuvent et
doivent réagir à ce phénomène de mondialisation
? Comment revenir à un peu plus de bon sens ? En France, on constate une sainte horreur de la "finance",
une approche extrêmement négative de l'actionnariat, et
la dichotomie qui existe pour une même personne entre
son avis de salarié et son avis d'épargnant.
- la stabilité politique
(en France, députés et fonctionnaires sortent
presque tous du même moule, aux USA, ils sont presque tous "lawyers"...)
- Homogénéité
des systèmes économiques pour les entreprises.
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QUESTIONS DES PARTICIPANTS : Q : Les plans prévisionnels
des entreprises sont faites à partir d'hypothèses tirées
de résultats partiels à mi année, pour imposer un
certain nombre de quota et de règles sans forcément tenir
compte de l'évolution qui se produira forcément entre le
moment de la prise de décision et son application. On fait un raisonnement
logique à partir d'une hypothèse fausse. Cette approche
est elle judicieuse compte tenu de la vitesse avec laquelle circule l'information
actuellement ? Q : ATOCHEM se situe dans les 24èmes
mondiaux, l'objectif étant de se retrouver dans les 10 premiers.
Quelle stratégie comptez vous suivre pour y arriver ? Dans le cadre
de la globalisation, des regroupement comme celui qui vient de se faire
entre BP et AMOCO représentent t il un danger pour des groupes
tels que ELF ? Y a t il des risques d'OPA ? Q : Que pensez vous des 35 heures
? Q : Lorsque vous nous avez parlé
de la valeur ajoutée que doit produire l'entreprise, il n'est apparu
que le volet du résultat financier de celle-ci, laissant de coté
les autres valeurs ajoutées: services rendus à la société,
salaires distribués etc... Q : Le rapprochement ELF - TOTAL est il à l'ordre du jour ? Q : Mettre l'actionnaire en priorité
n'est il pas le grand gadget actuel de toutes les entreprises, et pourquoi
considérer les 35 h comme un gadget ? Y a t il une volonté
du patronat de créer des emplois ? Q : Le concept de globalisation de
l'activité lié à la recherche de compétitivité
doivent ils induire la délocalisation des activités et des
emplois ? Q : Des contrôles de l'inspection
du travail dans certaines entreprises de la Défens ont montré
l'existence d'horaires abusifs, des écrétages illégaux
. Si en tant que délégués du personnels, nous demandions
que la moi soit appliquée strictement, les entreprises seraient
bien obligées de payer non seulement les heures supplémentaires,
mais aussi les amendes, ou d'embaucher, pour faire simplement le travail
qui est fait actuellement gratuitement, notamment par l'encadrement. ne
conviendrait il pas d'y réfléchir pour résoudre sérieusement
ce problème ? Q : Des études ont été
faites voici plus de 20 ans, montrant que la redistribution sociale en
France était totalement inefficace. Que faire pour la rendre efficace
? Q : Vous avez dit qu'il faut démontrer
la justesse de ses positions, lorsque le sujet des O.P.A. a été
abordé. Mais en France, la cooptation joue un rôle que l'on
ne retrouve pas dans les conseils d'administration américains.
Persuader des personnes coopter doit être moins difficile que persuader
des administrateurs représentant des actionnaires ? Q : Face à la mondialisation,
quels sont les choix dans les modes d'investissement (délocalisation,
automatisation ... ) ? Q : La mondialisation et la vitesse
de transmission de l'information n'est ni une garantie d'exactitude ni
une protection contre la manipulation de celle-ci. Q : L'externalisation des services
constatée dans nos entreprises est elle un phénomène
encouragé ou freiné par les directions ? Q : Quelle sera l'incidence de la
crise actuelle sur l'emploi, les approvisionnements, les débouchés
de nos entreprises et les perspectives sur l'ensemble des produits de
base? H B |